Le RCD est mort, vive le RCD !

Le RCD est mort, vive le RCD !

28 Mars 2011 

Comme dernier baroud d’honneur, le RCD n’a passé l’arme à gauche qu’en emportant dans sa chute Monsieur Farhat Rajhi, Ministre de l’Intérieur, celui-là même qui lui a porté deux coups mortels. D‘abord, le 6 Février 2011 (demande de dissolution, suite de l’arrêté motivé du Ministère de l’Intérieur) et ensuite, le 21 Février 2011 (requête auprès du tribunal de première instance de Tunis pour la dissolution du RCD). Telle une bête blessée à mort, le RCD, dans un dernier réflexe de survie, a complètement fauché notre « Monsieur Propre » national. Mission accomplie ? Fortuite coïncidence ? Manœuvre du palais ? Diktat du bâtiment gris ? Impératif sécuritaire ? Raison d’Etat ? Subterfuge politique personnel ? Allez savoir pourquoi le couple royal a tenu d’entacher ce bel enterrement du RCD par un tel assassinat ministériel, aussi imprévisible qu’incompréhensible, qui plus est dans une logique d’omerta digne de Ben Ali ! Je croyais, peut-être trop benoîtement, que la révolution tunisienne a coupé court à ces pratiques longtemps fustigées d’opacité et  de loi du silence.  L’opinion publique tunisienne ? On s’en tape ! 

Revenons à notre mouton égorgé et nos autres brebis galeuses  ! Dissout, le 9 Mars 2011, à la grande liesse populaire, suite à l’annonce du jugement en différé prononcé par le tribunal de première instance de Tunis, le RCD a tenté, dans un ultime sursaut, de repousser l’échéance fatale avant de rendre l’âme et les arme, après le coup de grâce que la cour d’appel a exécuté le 27 Mars 2011 en rejetant le recours en appel pour vice de forme. Comme quoi le RCD et le vice restent inséparables même dans l’agonie. Après tout, le RCD n’était-il pas père de tous les vices ?! 

Pourtant, décédé en tant qu’entité, le RCD n’en continue pas moins de vivre à travers ses fragments et ses fractions. Si son corps est complètement décomposé, le RCD semble encore respirer par certaines neurones et fibres musculaires encore intactes. Ses orphelins et autres chômeurs politiques qu’il a laissés en rade font aujourd’hui soit preuve d’instinct de survivance en créant des partis politiques, soit l’objet d’une offensive de charme de la part d’autres partis politiques, de tous bords, soucieux d’élargir leur base populaire. Un tel gisement d’électorat ne peut que rameuter les charognards politiciens en manque de partisans. Encore un paradoxe tunisien : On braille haut et fort pour abattre définitivement le RCD mais on n’éprouve aucune gène, politique ou morale, à s’en  partager le cadavre, à coup d’exercices de style ou de séduction ! Il y a quelque chose de morbide dans cette course cannibale ! 

Par conséquent, s’il est bien mort juridiquement, le RCD conserve politiquement de beaux restes. Comme quoi, il y en a qui préfèrent fouiner dans la poubelle de l’histoire ou la friperie politique juste habiller leur squelette idéologique et compenser leur anémie partisane 

Des brocanteurs hors pair, à faire pâlir de jalousie les ferrailleurs de « Lihoudia » ou les chiffonniers de  « Hafsia ! 

Ben Ali, tête de l’art !

Ben Ali, tête de l’art !

27 Mars 2011

L’artisan du coup d’état médical et du tristement célèbre « Ere nouvelle » n’a pas la cote même parmi ses pairs, tyrans déchus, contrairement à qui, Ben Ali n’a pas brillé par ses effusions artistiques. Aucune étincelle ! Un dictateur inculte, voire illettré, qui a tordu le coup aux vieux clichés sur les frasques culturelles des despotes et leurs rapports ténébreux avec l’art. Ben Ali, piètre orateur devant l’éternel, n’était rompu qu’à l’art de piller et d’opprimer, même Néron en serait indigné.  Quand on sait que même le Guide Vert, à ses heures perdues, coincé entre sa tente et sa chamelle, a goûté à la littérature et a commis, en1998, un recueil de nouvelles, étrangement prémonitoire, intitulé Escapade en enfer. Quant à son fils, Seif El Islam, apprenti dictateur, a donné, dans la peinture, libre court à son hypothétique talent et exposé le fruit de ses pinceaux, en été 2002, à la galerie londonienne « Albert Memorial Gardens« . Une exposition, placée sous un thème tout aussi annonciateur « The desert is not silent » (Le désert n’est pas silencieux). 

Avec Joseph Staline mordant à pleines dents dans la poésie, le Duce Benito Mussolini s’épanchant aux romans ou Adolf Hitler épris d’opéra et de peinture, sans compter Nicolae Ceaucescu, génie des Carpates et Danube de la pensée , ou Saddam Hussein qui s’était essayé au roman. Même Anouer Sadate, qui a raté sa vocation de comédien, était allé de son sabre littéraire pour pondre un essai autobiographique, « quête de soi-même » (Bahth ani Ethet ). C’est bien connu que les dictateurs ont bien pompé dans les expressions artistiques, peut-être par besoin de s’expier un tant soi peu de leurs exactions ou de conserver un fond d’humanité, à moins que se soit une mode bien en vogue parmi les dictateurs !     Notre Ben Ali n’a pas fait honneur au « cercle des despotes disparus ». Il est d’ailleurs le seul, parmi les autocrates détrônés, à fuir le pays. Après moi, le déluge ! Historiquement, un dictateur, ça se tue ou ça se suicide, mais Ben Ali, de sinistre mémoire, lâche et poltron, en a fait l’exception ! Il n’en a pas eu entre les cuisses pour en faire de même ! Il a beaucoup plus de cervelle dans ses pieds que sous le crâne ! Certes, la dictature n’a pas de hiérarchie, mais notre Zine El haribine aurait été certainement en queue de peloton,  au bas étage. Même à l’école tyrannique, il est le cancre de la classe ! Et dire que nous avons été gouverné, pendant 23 ans, par un tel sinistre et non moins ignare olibrius ! Ben Ali Baba louchait tellement du coté de sa caverne qu’il en a chopé une myopie socio-politique, tout content de combler les caprices extravagants de sa « Première Damnée » ! Cet illuminé mauve n’a jamais été que lanterne rouge!   

Rats et Ratages!

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Rats et Ratages!

24 Mars 2011 

Le Guide, vert de rage, a tellement affublé les rebelles de tous les noms de rongeurs qu’on dirait que le massacre en règle que ses cochons d’Inde, mercenaires armés jusqu’aux dents, ont perpétré contre les insurgés n’était rien d’autre qu’une campagne nationale de dératisation, une simple chasse aux mulots  quoi ! Il ne s’agit après tout que de pesticide et non d’armes chimiques ! De quoi se mêle le Conseil de Sécurité ? Il s’agit d’une politique interne de nettoyage à grande échelle. Aucun civil n’en était la cible ! En effet, et là l’agité tripolitain n’a pas vraiment tort, il faut reconnaître qu’il est conséquent avec lui-même, dans la mesure où, dans son ténébreux esprit, les insurgés ne sont pas des civils, encore moins de hommes, tout juste une horde sauvage d’écureuils à tirer comme des lapins, un troupeau de cobayes à assiéger et à éradiquer. Bref, un raz-de-marée de bestioles menaçant la tente et la chamelle que le fou du désert a élevées au rang de mascottes fétiches de son pouvoir. 

Le chaud lapin, attaché beaucoup plus à la Libye qu’aux libyens, n’en a cure de la boucherie. Pris comme un rat par ses propos fratricides, et confronté à ses propres intentions de traquer les gerbilles républicaines, opposées à son régime sanguinaire, et d’en assainir le territoire, Bit Bit, Chibr Chibr, Zenga Zenga, le Colonel fait le rat mort. Le génocide organisé dont il annonce, sans gène aucune, le plan et la finalité, n’a rien d’une opération militaire, mais obéit strictement à des objectifs de salubrité publique et d’hygiène écologique. Bref,  le hamster de Bab Laazizia fustige le Conseil de Sécurité de transformer une campagne national de dératisation, inscrite sous le Chapitre VII de l’insondable Livre Vert, en un acte d’agression violant le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Il aurait bien admis l’ingérence du  PNUE ou de l’OMS, organisations compétentes en matière de protection de l’environnement et de santé publique, mais aucunement le Conseil de Sécurité, et encore moins la CPI. 

Courant plusieurs lièvres à la fois, tant au niveau national qu’international, le Guide Vert et son Seif El Islam, dont le sabre n’a jamais épinglé que des mouches, sots périlleux devant l’éternel, rivalisent d’acrobaties, de grands écarts et de fuites en avant, pour desserrer l’étau et reprendre du poli à la bête. Ils sont capables de venir au bout du dernier libyen juste pour conserver le trône. Après tout, les enfants d’Omar Mokhtar ne sont que des souris et il est tout à fait dans l’ordre naturel des choses que les chats de gouttières qu’ils sont en massacrent à volonté. Il faut en terminer, le père et le fils, loin d’être sain d’esprit, ne sont plus d’humeur à jouer au chat et à la souris !  Désormais, la Libye est une sourcière grandeur nature, un gros piège à rats ! 

Ras-le-bol ! 

Réfugié linguistique!

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Réfugié linguistique! 

23 Mars 2011  Une présentatrice de la TV libyenne, sure de son interprétation et, quelque part, de notre indigence intellectuelle, nous sort, dans un rictus sémantique à en choper une hépatite verbale, une réflexion abyssale d’ineptie, digne du Livre Vert. Ce n’est même pas de la langue de bois, il y a du béton armé dans cette risible assertion. Une confusion qui relève de l’idéologie « Zenga Zenga ». Profitant du double sens qu’autorise un mot arabe pour tordre le coup à toute déontologie. Faire l’amalgame entre l’adoption, lien de filiation interdit par l’Islam, et le parrainage d’un projet de résolution pour conclure que l’Islam interdit le co-sponsoring, voilà comment les sbires chers au Guide de la Révolution intoxiquent leur peuple et insultent l’intelligence de tout un chacun! Un ridicule jeu de mots arraché par les cheveux et même par les orteils juste pour donner une densité religieuse à la résolution 1973 du Conseil de Sécurité. Cette interprétation de bas étage me rappelle un tout autre authentique et non moins inclassable jeu de mots, commis par le fantasque maître lui-même, à savoir le Roi des Rois d’Afrique, qui  affirmait, sans coup férir ni un soupçon de décence, que, par fatalité, les noirs domineront le monde tout simplement parce que le terme « soud » (noirs) compose le verbe « yassoud » (règnent). Dans la foulée, personne ne peut oublier d’autres glissades, et non des moindre, sur le trottoir étymologique dont  le ténébreux Guide Vert était passé maître. Dans l’esprit sinueux du sot périlleux, « Shakespeare » n’est autre qu’un bédouin arabe au nom de « Sheikh Zoubeir » dont les « Kouffars » ont exproprié et latinisé le nom. N’écoutant que son mauvais génie et sa schizophrénie linguistique, l’insondable Colonel trouve toujours un malin et éhonté plaisir à épater la galerie par ses chutes sémiotiques. Sur la bouche illettrée du « doyen des présidents arabes », le terme « démocratie » n’est qu’une vulgaire transmutation du mot composé arabe « dima » (permanent) et « krassi » (chaises), soit la démocratie équivaut à dimakrassi (trône eternel). Encore un peu et l’illuminé de « Bab Laazizia », toujours sulfureux et sulfurique, nous jurera ses grands dieux que les habitants de Benghazi ne sont pas des authentiques libyens car ils sont des enfants d’envahisseurs, Benghazi étant un mot composé Ben (fils) et ghazi (conquéreur). D’ailleurs, les apprentis Goebbels du Guide ne cessent de nous rabattre les oreilles que les révoltés n’ont aucun lien avec la Libye! Réfugiés linguistiques, vite à vos abris anti ADM « Aphorismes Détournés Massivement » dont vous bombardent les mercenaires de l’idéologue « Zenga Zenga »!     

Diarrhée partisane & Grippe cathodique !

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Diarrhée partisane & Grippe cathodique ! 

22 Mars 2011 

Tel un puissant laxatif à la posologie indéfinie, la révolution tunisienne a accéléré la profusion des partis politiques, on en compte 49 à ce jour ayant obtenu leur visa, environ 60 autres se bousculent aux portillons. Une diarrhée partisane somme toute compréhensible après une obscure et non moins obstructive parenthèse de constipation forcée. A ce rythme, je crains que le seuil fatidique de 100 partis ne soit atteint. Une perspective de dysenterie politique qui fera chier plein de monde ! Tels des champignons, les partis politiques prolifèrent, dare-dare et Zenga Zenga (c’est le cas de le dire), incognito, presque dans l’anonymat et pratiquement sans quelconque enracinement populaire. Une indigestion à en vomir !   L’inflation de partis est certes un indicateur de bonne santé, le métabolisme fonctionne correctement, mais l’idée de voir des partis naître par césarienne suite à un acte de viol ou d’inceste ceci me renverse et me laisse pantois. Un tel foisonnement, qui plus est fruit de moult inséminations artificielles ou fécondations in vitro, suggère qu’il y a plein de bébés-éprouvette dans la couveuse de la république.

Nul doute que cette effervescence partisane, par trop éruptive et épidémique, affole le thermomètre national et donne la pleine mesure de l’état fiévreux du paysage politique tunisien. Avec un nombre aussi pléthorique de partis, alors que le peuple a été longtemps formaté au parti unique, à la pensée unique et à la couleur unique mauve, je présume que, le jour de scrutin, moment historique à plus d’un titre, le plus averti des électeurs aura le tournis. Il en verra de toutes les couleurs qu’une épidémie de dyschromatopsie n’est pas à exclure ! Pour qui voter ? Voilà la question ! Elle est d’autant plus critique que la prochaine échéance électorale, en l’occurrence l’Assemblée Constituante, constitue une étape autant décisive que chargée de symboles dès lors qu’elle engage l’avenir de toute la Tunisie.

Face à cette mosaïque partisane, à la fois détonante et dissonante, où la Burqa noire et le béret rouge rivalisent de prouesses de mobilisation, où la droite et la gauche lorgnent vers le centre, où les chevaux panarabes et les étalons libéraux piaffent au bercail, à qui accorder ma voix d’autant plus qu’à ce jour ils ne brillent que par leur vacarme, croyant que celui qui crie le plus fort sera le mieux entendu ! Les nouveaux cavaliers de la politique se proposent de nous chevaucher sans selle ni itinéraire, cinglant juste leur fouet idéologique pour nous cravacher et nous frayer un chemin à leurs étables et leurs abreuvoirs. En un mot, acharnement populiste à l’harnachement populaire ! 

Jusqu’à ce jour, aucun de ces partis ne peut se targuer d’avoir vraiment dévoilé ou promu un programme politique et social, on dirait que le terme « programme » était littéralement banni par la révolution. Ils nous toisent, le regard sulfureux et le verbe sulfurique, dès que nous leur parlons de programme. Nous autres, roturiers de la république, juste chair aux canons électoraux, nous ne sommes pas ni censés ni outillés pour comprendre la haute voltige et le sens tactique des princes. Il me semble parfois que le nom du parti est à lui seul tout le programme et que les auteurs ont grillé leurs neurones juste pour en choisir le nom. Quant au programme, on repassera ! L’éventail des qualificatifs composant les noms des partis récemment crées est tellement consommé et épuisé qu’un problème de lexique et de sémantique se pose forcément pour ceux qui projettent de fonder un parti. Un exercice à se péter un câble ! On dirait qu’il suffit de trouver un nom, sonnant et trébuchant, pour fonder un parti. Il y en a dont les membres, fondateurs et militants, qui ne remplissent même pas un quelconque microbus ! Pourtant à entendre leurs vociférations et leurs braillements, on croirait qu’ils disposeraient d’un électorat  bolchevique. 

En outre, la nature n’a pas produit suffisamment de couleurs pour départager tous les partis autorisés ou annoncés. Bien sûr, la couleur mauve, que le tristement célèbre RCD a spoliée et expropriée aux non moins fantasques islamistes de l’époque, n’aura pas preneur. Les nouveaux sénateurs et barons de la politique rivalisent de professions de foi et d’effets d’annonce pour ne pas corrompre ou plomber leurs affiches de signes distinctifs du RCD. Dans la même foulée, et pour l’anecdote, j’ai remarqué que personne n’a utilisé le terme « Rassemblement », voulant sans doute se démarquer de toute analogie avec le RCD, ce qui prouve, si besoin est, l’étroitesse d’esprit de nos apprentis politiciens. On dirait que le terme « Rassemblement » était une pure invention de Ben Ali ou une marque déposée des prêtres mauves ! Vraisemblablement pour les mêmes raisons, on a évité également comme la peste le mot « constitutionnel », devenu soudain « politiquement incorrect » et incompatible avec le nouveau lexique partisan. S’agit-il d’une nouvelle thérapie de groupe, adaptée au contexte tunisien ? Un mot d’ordre répandu dans l’architecture politique post-révolution ? Une sélection naturelle pour nettoyer les arcanes de la mémoire des souillures que ces deux termes ont longtemps signifié ? Allez savoir ! Rien que pour voir leur tête, j’aurais bien aimé fonder un parti, rien que ma femme et moi, affichant la couleur violette, avec pour nom « Rassemblement Constitutionnel pour le Développement » par exemple ! Un nouveau RCD, qui plus est mauve, peut-être bien que les daltoniens de tous bords nous auraient pendus haut et court à la place « Kasbah ». 

Par contre, nos nouveaux acteurs politiques semblent développer une puissante grippe cathodique, contagieuse et incurable, tellement ils sont  friands et prestes à  choper un micro ou à investir un plateau TV. Ils foncent tout droit dès qu’ils remarquent une caméra dans les parages ! Ils salivent rien qu’à la vue d’un plumitif. C’est le règne de l’orgasme médiatique, un Kuma Sutra en la matière n’en serait pas de trop ! Je n’en sais que fichtre ! Le Hic c’est quand tu l’interroges sur son programme, il déglutine, bafouille, le visage composé comme son passé, le verbe aussi imparfait que son image, l’esprit happé par son futur antérieur, massacrant la grammaire et la conjugaison. 

Un programme ? Quelle plaie ! 

Un chiffre et des lettres ! Le conte est bon !

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Un chiffre et des lettres ! Le conte est bon !

20 Mars 2011 

Le 7 Novembre s’est avéré un sempiternel 1er Avril ! La révolution du Jasmin, métaphore donnée au  coup d’Etat médical de 1987, n’était rien qu’une virée de cactus, une lâchée de plantes carnivores dans le plus beau jardin de la Méditerranée, à savoir la Tunisie ! Et depuis, le chiffre 7 était bombardé idéologie d’état, programme politique et instrument médiatique. Il a poussé partout et n’importe où, sept jours sur sept, tel un champignon véreux, jusqu’au vomissement. Otage jusqu’au dernier frisson, toute la population tunisienne en était devenue septivore, de la région septentrionale jusqu’aux confins de Ras Jeddir ! 

Ils nous ont saoulés avec leur slogan « Tunisie, force7″ ! La TV 7 nous a fait voir des mauves et de pas mûrs jusqu’à l’intoxication. Et nous, vieux et ingrats bougres, jamais nous n’étions rendu compte que, pendant cette ère nouvelle, à cette aire poubelle, nous effleurions le 7ème ciel et que les sept merveilles du monde étaient à nos bras et les sept couleurs de l’arc en ciel étaient à nos pieds ! Chiffre 7 ou le mythe fondateur d’une période sceptique et septique où rivalisaient pourtant de nuisance les sept pêchés capitaux ! Ben Ali Baba et ses 40 voleurs, cette brochette d’illettrés dont la rapacité n’a d’égale que l’impudence, n’ont jamais compris que 14 est un double de 7.   Après que le RCD ait rendu l’âme et les armes le 9 Mars 2011, il ne serait pas trop revanchard ni ringard d’annoncer victorieusement « Jeu, sept et match ». Un dernier revers fatidique ! Quelle revanche !  Ecrasez sept vermine ! 

Frères ennemis ou alliance objective !

rachedghannouchii.jpghammahammamiii1.jpgFrères ennemis ou alliance objective !  

                                                                                                                                19 Mars 2011 Suite à l’interview de Hamma Hammami dans laquelle il affirme que le POCT et Ennahdha ont coordonné au préalable leurs positions. 

Quand les extrêmes se croisent et s’accordent, les relents de l’imposture imprègnent le bocage ! 

Quand Hamma Hammami et Rached Ghannouchi trinquent ensemble sur l’autel ou sur le dos de la révolution tunisienne, lèvent le verre de l’alliance et pactisent (j’allais dire poctisent) le vin rouge  à l’eau Zemzem, de louches effluves bruissent et brouillent l’entendement, un vrai Cocktail Molotov, notamment quand le dégustateur en chef, Abdessalem Jrad, s’invite à la table, sa lance roquettes d’amuse-gueules en bandoulière ! 

Voir l’adepte des livres rouges et le partisan des livres jaunes, que la haute idéologie sépare mais la basse politique joint, se constituer en tandem, un insolite et non moins détonnant duo é »sang et or », je dis voilà un autre miracle de la révolution tunisienne. 

On a évincé le bâtard ZABA par la peau des fesses, ce n’est certainement pas pour admirer la croupe de cet enfant impie, fruit d’un concubinage contre nature entre les camarades et les frères. Une façon insondable pour concilier le Capital au Coran et de placer la Faucille et le marteau entre le Croissant et l’Etoile, allez savoir ! Staline et Khomeiny en flagrant délit d’amour. Un mariage de raison, sans fiançailles ni pièce montée,  que le bon sens récuse et dont les convives, disciples et adversaires, ne saisissent point sur le dos de qui la dot est offerte ! Charcuterie politique indigeste dont on veut nous servir en guise de plat de résistance, sans entrée ni dessert ! 

Je ne veux pas, loin s’en faut, ôter un iota au militantisme des deux gaillards face à la dictature déchue, même si j’estime que le fait de s’opposer au régime est beaucoup moins gratifiant quand on a les fesses calées dans les salons londoniens que quand on est à l’intérieur du pays, traqué et bravant les incertitudes de la clandestinité. Cependant, quand j’entends Rached Ghannouchi pérorer sur la démocratie et Hamma Hammami discourir sur la laïcité, je sors mon revolver, juste pour paraphraser Goebbels, tsar de la propagande devant l’Eternel.  « Que faire ? » disait Lenine, je réponds seulement par un Hadith « Si tu n’as pas honte, fais tout ce que tu veux », et Vlan sur les deux frères ennemis ! 

Missive de croisière à l’adresse de Hamma Hammami!

hammahammamiii.jpghammahammamii.jpg Missive de croisière à l’adresse de Hamma Hammami!                                                                                            17 Mars 2010 

« Il faut armer le peuple », citation qui, sortant de la bouche de Hamma Hammami, prend les allures de l’idéologie « zenga zenga » chère au roi des roi d’Afrique, à la nuance près que le Guide vert, conséquent avec son esprit sanguinaire et sa lubie fratricide, annonce l’armement de ses concitoyens partisans pour massacrer les rebelles libyens. Quel serait donc le mobile du Guide rouge ?!Serait-on confronté à une incessante menace d’invasion mongole  que seul Hamma la science a saisi l’imminence ?! Des bruits de bottes à nos frontières que nul n’a entendu sauf l’oreille parabolique de Hamma ou des avions chasseurs frôlant notre espace que seul son œil anti-aérien a captées ! Aurait-il appelé à armer le peuple juste par souci de protéger la révolution, chibr chibr et bit bit,  contre les rats, bestioles préférées de l’agité colonel du « Bab Lazizia » pour qualifier son peuple.  « Men Entom ? », qui êtes vous pour  nous bombarder de ce jargon digne de la guerre civile ou de la révolution permanente trotskiste ! Tiens, une autre forme d’ADM, « Appel Démagogique Massif » ! En réponse, je dirais tout simplement  à Hamma Hammami que le peuple tunisien est déjà armé jusqu’aux dents par cette force que lui donne la révolution et par cette conviction d’avoir franchi le seuil de la peur. Il n’y a pas de meilleure arme ! Le mot « Dégage » est à lui tout seul un cri de guerre et une artillerie lourde…de conséquences ! Le seul missile transcontinental qui a fait ses preuves ces derniers temps et dont la fiabilité n’est plus à démontrer.  Voilà tout simplement ma missive de croisière à l’adresse de Hamma Hammami !   

Chasse au criquet !

jradii.jpgjradi.jpg Chasse au criquet ! 

                                                                                                     16 Mars 2010 

Abdessalem Jrad, pilier du système despotique déchu, qui a soutenu Ben Ali dans ses élections et ses projets de réélection à la présidence, veut se refaire aujourd’hui une virginité sur le dos de la révolution et, à travers ses affidés et ses alliés objectifs, mettre en otage toute la Tunisie. Il a fait le chantage au gouvernement provisoire, aux chefs d’entreprise, aux salariés. Un bluff menteur qu’il a mené et gagné. Son compère et porte-voix, Abid Briki, écumant tous les plateaux TV, tous les programmes radio, happant caméras et micros, agrémentant de sa tranche joufflue journaux et torchons, est à ce point omnipotent et omniprésent qu’il est devenu le Pape des médias tunisien, la foi et le charisme en moins!
Coincé dans sa posture de détenteur de la vérité, gratifiant ses interlocuteurs de ses rictus sémantiques et de ses grimaces syndicales, Abid Briki nous ressert chaque fois son incomestible litanie et son indigeste catalogue des faits d’arme de l’UGTT, assauts aussi grotesques que fictifs.   Le verbe aussi messianique et le ton est condescend, en plus d’être assommant, Abid Briki restitue l’image d’un homme sans message ni épaisseur. Nul n’est prophète dans son pays, encore moins dans une Tunisie, fière de sa révolution, enfin libérée de ses faux prophètes et de ses chevaliers de l’apocalypse 

Abdessalem Jrad, impliqué jusqu’au coup dans la dictature mauve et l’opacité financière et administrative de l’UGTT, se découvre brusquement des fibres démocratiques. De mon avis, il est autant utile à la transition démocratique tunisienne qu’une paire de lunettes de soleil à un non-voyant! Ce Jrad a béni des mots d’ordre de grève, intempestifs et impromptus, et multiplié les foyers sectoriels de tension et les mouvements sociaux de revendication, et en même temps, il vient pérorer sur son investissement personnel ainsi que sa Centrale pour protéger la revolution. Comme le disait l’écrivain britannique Samuel Johnson « Le patriotisme est l’ultime refuge des crétins »! 

MAE ou Ministère des Affres Etranges!?

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mae.gif MAE ou Ministère des Affres Etranges!? 

                                                                                                         15 Mars 2011 

« Pute de la république » sous le régime déchu, à force d’être traitée comme offrande récompensant les obscurs sbires de Ben Ali et les ténébreux icônes du tristement célèbre RCD, la diplomatie tunisienne ne semble encore en droit de goûter aux fruits de la révolution ou de rompre cette image de butin à partager entre les 40 voleurs de Ben Ali Baba. 

Même après la révolution, quelques maquereaux de politique continuent de contraindre la diplomatie tunisienne à racoler sur les trottoirs de la représentativité et à se prostituer pour assouvir les fantasmes gouvernementaux et les appétits de revanche d’une brochette d’ex « têtes brûlées » en manque d’orgasme politique. 


De quelle logique procède la désignation de M. Khemais Chammari à la délégation tunisienne auprès de l’UNESCO? Avant de livrer mon modeste avis, je m’empresse de préciser que je n’ai rien contre l’homme, loin s’en faut, ni contre le farouche opposant qu’il a été à une période où la majorité rasait les murs. Mon propos est tout autre. J’estime qu’il s’agit de la même logique longtemps préconisée par les idéologues du 7 Novembre, à savoir, la récompense pour services rendus!
Donc, on n’est pas encore sorti de l’auberge car on continue à considérer la diplomatie tunisienne comme une maison close au service du libido des nouveaux hommes du sérail , les militants pour les Droits de l’Homme, en reconnaissance de leur douloureux passé. Au moins qu’on établisse des critères selon lesquels on accorde le poste selon le nombre d’années d’emprisonnement et le niveau de torture subie. Ainsi, le MAE serait le Ministère des Anciens Emprisonnés. 
Les pressentis à la fonction diplomatique que la rumeur fait bousculer aux portillons embrassent le même acabit, un retour sur investissement militant, une part du gâteau et surtout toute la cerise!
Rien qu’un message Brouillé et lourd de paradoxe dans un timing absolument intempestif et non moins grossier: D’une part, on rappelle les chefs de poste diplomatiques et consulaires tunisiens, désignés ex-vitro, et d’autre part, et au même moment, le premier qu’on bombarde chef de poste est tout aussi étranger au MAE. Béji la science a prouvé qu’il n’a pas encore ôté ses habits de dinosaure, tonton flingueur a perdu et la main et la cible et l’arme, au grand dam des orphelins dont regorge le MAE. 

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